Chères amies, chers amis, Je suis tellement désolé d’avoir dû vous poser un lapin au Grand Rex de Paris, ce 18 octobre dernier. J’y étais déjà depuis des jours avec émotion et enthousiasme, par la pensée et par le cœur. Je vous avais concocté un tour de chant avec la plupart des chansons que vous m’avez fait le privilège d’aimer et quelques surprises bien entendu, que nous avions bien répétées, et que nous avions hâte de vous présenter, mes musiciens et moi et tous les techniciens du son et de la lumière. Mais, voilà le hic : à force de vouloir faire mieux, on y met toute sa passion et son énergie, et même au-delà de ses limites. Et je me suis retrouvé avec un problème préoccupant qui pouvait mener à un autre plus grave. J’ai eu la sagesse d’écouter mes proches et mes docteurs, que je remercie de leur dévouement total. J’ai fait ce qu’ils m’ont conseillé pour vous revenir en forme. Je dois aussi, hélas, reporter le concert de Roubaix qui m’aurait fait retrouver nos amis du Nord. J’y suis peu allé ces derniers temps et ils me manquent. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, et que vous voudrez bien m’excuser de vous avoir fait déplacer en vain, de loin et même très loin pour certaines et certains d’entre vous, avec tous les désagréments et la déception de circonstance et la conscience d’avoir fait tant d’efforts… pour finalement perdre une soirée. En tout cas, plus que jamais, vous avez toute ma reconnaissance pour votre belle fidélité à mes chansons. Elle m’honore et me touche au plus profond. Cela aurait été chouette de nous évader de la triste actualité le temps de quelques chansonnettes qui nous auraient emmenés sous des cieux moins orageux et démoralisants. En attendant nos retrouvailles, je nous souhaite que les responsables des récents conflits de par le monde cessent de flirter avec les limites de l’inadmissible et nous fichent enfin la paix. La paix qui consisterait à épargner quelques millions de morts… tout simplement. Je vous embrasse amicalement toutes et tous.
Au plaisir de vous retrouver devant moi.
Avec ma profonde sympathie.
Salvatore.