Le parquet de Bordeaux a rouvert l’enquête sur le suicide de Krisztina Rády, ex-femme de Bertrand Cantat, pour plusieurs raisons qui marquent un tournant judiciaire dans cette affaire longtemps restée en suspens :
Motifs de la réouverture
- Nature de l’enquête : Elle est désormais qualifiée d’enquête préliminaire pour violences volontaires par conjoint, ce qui implique que la justice cherche à établir si des violences psychologiques ou physiques ont pu contribuer au suicide de Krisztina Rády en 2010.
- Documentaire Netflix « Le cas Cantat » : Sa diffusion en mars 2025 a joué un rôle déclencheur. Le procureur Renaud Gaudeul a été interpellé par des témoignages et affirmations inédits dans ce documentaire, absents des précédentes procédures.
- Procédures antérieures : Trois enquêtes avaient été ouvertes entre 2013 et 2018, toutes classées sans suite. Le parquet souhaite désormais rassembler tous les éléments épars et les réexaminer à la lumière des nouveaux faits.
Éléments troublants évoqués
- Présence de Cantat au domicile : La nuit du suicide, Bertrand Cantat dormait sous le même toit que son ex-femme, tout juste sorti de prison pour le meurtre de Marie Trintignant.
- Messages audio et écrits : Des enregistrements et écrits refont surface, évoquant des violences psychologiques que Krisztina Rády aurait subies en silence.
- Message vocal à ses parents : Six mois avant sa mort, elle aurait laissé un message évoquant une relation destructrice avec Cantat, alimentant les soupçons.
Objectifs de la justice
- Entendre les protagonistes de l’époque, y compris Bertrand Cantat.
- Identifier d’éventuelles autres victimes potentielles.
- Faire émerger une vérité judiciaire sur les circonstances exactes du drame.
Cette réouverture s’inscrit aussi dans une volonté plus large de lutter contre les violences intrafamiliales, portée par le procureur général Éric Corbaux, mandaté par le Garde des Sceaux.
Points marquants de la série
- Le documentaire révèle un rapport médical inédit évoquant des violences physiques et psychologiques subies par Krisztina Rády.
- Il souligne l’omerta médiatique autour de Cantat et la difficulté pour les victimes d’être entendues.
- Il interroge la notion de réhabilitation artistique après des actes criminels.


URL courte de cet article : https://suis-nous.com/hpco