J’apprends, comme tout le monde via son compte Instagram le 25 janvier qu’il a un cancer. Je suis frappé par l’incroyable franchise, l’incroyable courage avec lequel, face caméra, il dit ça. Il le dit avec plus de détails, à mon avis, qu’aucune autre personnalité ne l’avait dit. Et là, ça dure une minute, j’ai pris ça comme un uppercut. Ne le connaissant pas, j’ai demandé son numéro de téléphone et je lui ai envoyé un petit mot. Je lui ai dit : “Bonjour, on se connait pas, je suis Gilles, je présente le JT de 20h, je voulais juste vous dire que si vous pensiez utile, intéressant, de venir dans notre journal, vous étiez plus que le bienvenu. Amitiés”. Quelques jours se sont passés, il m’a renvoyé un SMS : “Oui, là je suis en pleine chimio, donc un peu fatigué, mais dès que j’en sors, je viens.” Ça c’est fait très simplement, comme ça”.
J’avais prévu des questions, très structurées, mais tout cela a volé en éclat car il sait raconter lui-même. Il n’avait pas vraiment besoin de moi (…) J’ai rapidement compris que le mieux pour obtenir le plus c’était de m’effacer. Je pense que tout le travail était en amont. Le fait que je le sollicite, le fait qu’il accepte, le fait qu’on ne se connaisse pas et que malgré tout il accepte, tout le travail était fait.
C’était un moment assez émouvant, assez étonnant et assez rare.
Beau comme un dieu, en forme et plein de projets.