Dans l’émission “Un dimanche à la campagne” diffusé ce dimanche 20 octobre sur France 2, Frédéric Lopez a demandé à Nicoletta de s’exprimer à propos de sa mère qui souffrait d’une déficience mentale.
Ce dimanche 20 octobre, Freder. Frederic Lopez accueille l’humoriste Alexandre Kominek, le journaliste Matthieu Lartot et la chanteuse Nicoletta. En début d’émission c’est Nicoletta qui a parlé la première, évoquant son enfance.
J’ai grandi dans un village. Ma grand-mère avait des terres et son jardin où elle cultivait ses légumes, et elle travaillait à l’usine… Je n’avais pas de parents, ma mère avait des problèmes de santé mentale. Elle était tellement gentille. Je dirais qu’elle était ce que l’on appelle une débile mentale. Elle avait l’esprit d’une petite fille dans le corps d’une jeune femme. Résultat, elle devait jouer au docteur dans les granges du village avec le fils du voisin de la maison d’en face, et je suis née neuf mois plus tard au mois d’avril… Ma maman a fait ce qu’elle a pu, j’étais un peu sa poupée. Mais j’ai beaucoup aimé ma mère parce que les gens comme elle n’ont pas de malice. J’ai toujours pensé que ma mère était un ange… Vers 7-8 ans, je devais me bagarrer contre les garçons parce qu’ils se fichaient de ma mère et je la protégeais. J’ai dû m’armer de bonne heure contre l’adversité. J’ai toujours eu envie de lui donner mon savoir. Quand arrivaient les fêtes de Noël, ça m’énervait qu’elle ne sache ni lire, ni écrire. Je me mettais avec elle sur une table, je prenais des cahiers et des cartes postales, je lui faisais faire les lettres à sa famille pour les vœux. Elle recopiait ce que j’écrivais, j’y passais l’après-midi. C’était important et j’étais très heureuse de ça