En ce mercredi 20 mars, Slimane s’est confié au cours d’un entretien accordé au magazine Têtu. Il en a profité pour faire une séance photos originale pour l’arrivée du printemps.
Au cours d’un entretien avec le magazine Tetu paru ce mercredi 20 mars, Slimane a révélé qu’il recevait régulièrement des messages racistes, mais aussi homophobes.
C’est triste à dire, mais peut-être qu’on s’y habitue plus qu’on ne gère ce genre de messages, cette violence. Chaque jour, j’ai droit à une sortie raciste du type : ‘Ah, c’est l’Arabe qui va nous représenter’ ou ‘y a pas de chanteur français ?’ Mais aujourd’hui, ça peut même me faire rire, tellement je trouve ça pathétique. J’estime que ce que je fais, ma carrière, mes concerts, les gens qui viennent me voir de toutes origines et de toutes confessions, sont la meilleure des réponses…
Mon obésité, dans l’enfance, a vraiment taillé l’homme que je suis, et je n’en ai jamais parlé dans mes chansons, à part sur Pas beaux, avec Vitaa. Quand j’étais jeune, j’avais un problème de gynécomastie, c’est-à-dire les glandes mammaires qui se développent un peu trop. C’est quelque chose qui m’a vraiment perturbé dans ma façon d’appréhender ma virilité en tant que garçon.
Je n’avais pas envie de suivre les “codes” de l’Eurovision mais plutôt mon coeur, mon énergie et ce que j’aime faire. De toute façon, un artiste se trompe toujours quand il essaie d’être quelque chose qu’il n’est pas…
Je trouve ça important que chaque personne qui écoute ma musique puisse se faire sa propre histoire. Genrer les choses, c’est dès le début dire à quelqu’un : «Ceci n’est pas ton histoire» », nous explique l’artiste dont les chansons sont nourries par les intersectionnalités de son histoire personnelle.