On m’appelle La Lue, je suis chanteuse. J’ai parcouru un tiers de ma vie, fais naitre deux enfants et une centaine de chansons. J’ai cherché mille façons d’être, changer 15 fois de couleurs de cheveux, je me suis plantée des milliers de fois, plantée de look, plantée de style, plantée d’accords de guitare, plantée de routes. Un jour, à force de me planter, j’ai fini par pousser. Je suis devenue une jeune pousse de la chanson française à texte, fragile, colorée, douce et sauvage. Je suis d’la mauvaise herbe, comme dirait Brassens. C’est pas moi, qu’on rumine, et c’est pas moi qu’on met en gerbe. Je suis d’la mauvaise herbe, je pousse en liberté …
Pour mon dernier spectacle, j’ai poussé la porte d’un guitariste Jean-Michel Trimaille, celle d’un artiste de la rue, Nicolas Turon, celle d’un metteur en scène, Jérôme Rousselet et d’un chercheur d’air, Dominique Comby. C’est un spectacle qui a le goût unique de tous ces artisans du rêve, un cocktail de chansons agrémentées de théâtre de rue. Il a le parfum des chansons des champs, celles qui puisent leur racines dans l’authenticité, dans la vraie vie.