La fille de Daniel Balavoine qui publiera le 1er septembre prochain une bande-dessinée baptisée Les lions endormis, dans laquelle elle évoque sans détour sa période de dépendance, s’est confiée au magazine Paris Match.
À 18 ans j’ai hérité, j’étais complètement paumée, je n’avais aucune notion de la vérité comme de la réalité. Et j’ai plongé dans la cocaïne. Je crois, hélas, que cela me serait arrivé, même si grandir sans père est compliqué. Il n’était pas là pour poser des limites. Mais c’est tellement complexe, un chemin de vie… Un tas de choses m’ont poussée vers la drogue. Et quand on tombe, c’est une spirale. J’ai eu la volonté de m’en sortir, car je dépérissais physiquement, je pleurais trop souvent. Même si j’étais à côté de la vie, je sentais bien que quelque chose n’allait pas. Une partie de moi avait conscience du problème. Mais c’est enfoui sous tellement de blessures. Devoir m’occuper des affaires de mon père m’a sauvée. Car je ne pouvais pas gâcher ce qu’il m’a laissé. Si je n’ai pas connu cet homme, je pense l’aimer de tout mon cœur. Je me sens forte de cette énergie-là. Cela étant dit, je ne dois pas confondre mon identité. C’est son œuvre d’un côté, ma vie de l’autre. Je suis un ayant droit, je me vois plus comme une garante que comme une gardienne, je dois rester lucide face au business
Johana est née 5 mois après la disparition de Daniel.