Patrick Fiori était l’invité de Michel Drucker ce dimanche. Il s’est montré particulièrement touché par la situation des réfugiés du Haut-Karabakh, en Arménie.
Patrick Fiori (de son vrai nom Patrick Chouchayan) a des origines arméniennes. Il s’était rendu rendu sur place il y a deux ans avec une délégation française. Dimanche 8 octobre, invité dans l’émission “Vivement Dimanche” il a répondu aux questions de Michel Drucker sur la situation en Arménie:
Ce qui me dérange c’est qu’il faut que les plafonds tombent pour que les gens regardent. Là tout le monde arrive, tout le monde intervient, tout le monde dit ce qu’il a à dire mais c’est tard, il y a deux ans déjà j’aurais pu, nous aurions pu avertir déjà la population, les états, le monde et et on nous a pas écouté. Parce que j’avais vu des choses qui m’avaient… que je devais pas voir certainement et je pense que ça n’intéressait déjà pas grand monde à l’époque et ces journalistes là ne m’ont pas suivi je ne leur en veux absolument pas. Je voulais juste te dire que l’Arménie c’est pas que du papier en fait se sont des gens merveilleux, c’est le berceau du christianisme et en fait je crois que je suis troublé, profondément troublé, par ce qui arrive mais je crois que ce qui me trouble le plus c’est l’indifférence, c’est quand on est indifférent devant un tel massacre parce que moi j’ai vu des bombes qui explosent à peu près 1,50 m à hauteur d’homme qui détruisent des écoles comme des enfants, comme des familles alors je garde l’espoir, parce que vous savez en arménien je sais pas vraiment comment le dire, c’est mon père qui le dit quand un arménien meurt un autre nait. Je souhaite de tout mon cœur que ces gens-là se remettent de tout ça. En tout cas, si ils en ont la possibilité, la capacité et je suis meurtri en fait comme des millions d’arméniens comme des millions de personnes qui ont regardé cet acharnement, et ce massacre sous leurs yeux sans intervenir. Vraiment. (…) Il y a eu un acharnement vraiment assez conséquent, j’ai de la famille moi là-bas. (…) Il y a mes arrière-grands-parents qui sont enterrés là-bas, je voulais emmener mes enfants, mais je ne pourrai plus, voilà fin de l’histoire. Mais l’histoire continue. On se relèvera, je l’espère de tout mon cœur, de cela aussi