Line Renaud s’est confié au magazine “Paris Match” dans une interview publiée cette semaine. Il évoque son état de santé, son combat pour une loi en faveur du droit à mourir dans la dignité, et révèle comment elle voudrait s’éteindre :
Depuis mon AVC de 2019, J’ai mis un pied sur le frein, je me repose. Il était temps ! J’ai été un peu flemmarde pour la rééducation. Quelques gestes sont plus lents qu’avant mais tout va bien, le moral est intact !
On ne nous apprend pas assez à penser à la mort ! N’oublions pas que nous sommes en danger de mort au premier jour de notre existence ! La mort est la compagne de la vie, cela devrait être enseigné à l’école. Ce combat que je mène, et mènerai jusqu’au bout, ne date pas d’aujourd’hui ! J’ai vu partir tant d’amis dans d’atroces souffrances, alors qu’ils étaient condamnés par la médecine et que les soins palliatifs n’avaient plus aucun effet sur eux. Pourquoi ? Il y a des moments dans la vie, surtout lorsqu’on atteint un âge certain, où on se demande : “Pourquoi se battre encore ?”. J’aime la vie et elle me le rend, j’aime les gens et ils me le rendent (…) Finalement, on devient vieux quand on le décide. Cette loi est un droit, pas une obligation, elle respecte toutes les consciences. Elle ne relève pas du crime mais du choix. C’est le choix de la personne qui va mourir. Qu’on ne laisse plus souffrir les malades condamnés. On ne doit plus souffrir !
Je veux bien partir mais sereinement, entourée de ceux que j’aime. (…) Ici, à la Jonchère, dans mon lit avec mon chien Pirate à côté de moi… s’il est encore en vie ! Je le caresserai, je lui demanderai de venir plus près de moi et il viendra plus près. Je serai entourée de tous mes proches, avec qui je parlerai. Il faut que ce soit joyeux. J’ai envie de laisser une image apaisée. Mes amis souhaitent que je parte sans souffrir ! Si la souffrance arrive, je contournerai la loi. C’est décidé : sans loi, je mourrai en résistante